Depuis que Singapour a réduit ses exportations de composants électroniques, cette dernière cherche aujourd'hui a développer son activité touristique pour compenser. Pour cela Singapour mise sur ses casinos et jeux vidéo importés.
Selon le co-fondateur de Lonely Planet Guides, si Disneyland a réussi travers le monde à s'imposer et à réunir chaque jour des millions de touristes, la Chine peut espérer alors prospérer grâce à ses casinos.
Toutefois, Singapour dispose d'un important handicape: elle n'a pas de Angkor Wat ou de Taj Mahal comme investisseur. Depuis longtemps, cette ville est surtout réputée pour ses innombrables centre commerciaux et ses promotions annuelles "Singapore sales".
Vis-à-vis des étrangers, Singapour dispose d'une image peu flatteuse en matière politique. En effet, elle est surtout connue pour ses passeurs de drogue, son taux important de vandalisme, ses coups d'état politiques et son interdiction de vendre des chewing gum. Culturellement parlant, son développement a surtout été refreiner par les multiples restrictions dont notamment la liberté d'expression et la censure de films et pièces de théâtre.
Toutefois, avec la nouvelle génération de chinois et l'influence des indiens et autres asiatiques qui commencent à voyager partout à travers le monde, Singapour a commencé à travailler sur le projet de nouvelles attractions, incluant deux nouveaux casinos ou encore un parc sur le thème du Studio Universal, et un équivalent des bateaux mouches français, même si aucun de ces projets n'est particulièrement singapourien.
Ainsi, Singapour se "démocratise" et se modernise avec l'ouverture de clubs et de ciné-clubs où l'on peut voir le film new zélandais Lord of the Rings. De plus, la fameuse société de location de films Blockbuster a ouvert ses portes et l'on y trouve à Singapour nombre de films indiens de Bollywood, afin d'attirer d'avantage de touristes indiens.
Ce même mois, quelques jours auparavant, Singapour a autorisé les courses automobiles équivalentes aux célèbres Formule 1, espérant ainsi attirer les touristes de l'autre continent. Citigroup, le groupe en charge de ce projet, espère générer un bénéfice compris entre $150 et $200 million par an, et montrer par là même que Singapour a changé.
Mettre un circuit de Formule 1 est une idée brillante mais reste encore loin d'être une idée typiquement nationale, ce qui, au final, risquerait d'enclencher une réaction inverse à l'objectif tant attendu.
Quant aux casinos, ces derniers devraient ressembler à ceux déjà présents à Macau afin d'obtenir un bénéfice de près de $37 milliards de dollars par an.
Face à ce changement radical, la population locale reste sceptique, voir pessimiste.
Pour eux, la mise en place d'un circuit de Formule 1 n'est qu'un moyen d'obtenir une publicité gratuite. Concernant les casinos qui devraient voir le jour d'ici quatre ans, ces derniers se sont réunis pour signer une pétition allant a l'encontre de ce projet, justifiant les méfaits des jeux sur les familles et les joueurs compulsifs, en ajoutant par ailleurs que ce concept attirerait d'avantage la population locale que les touristes.
Des intellectuels et représentants de communautés tels Paul Théroux , romancier et écrivain pour l'équivalent du Guide du Routard, déplorent cet engouement de la part de la ville. Pour eux, Singapour cherche à devenir une ville moderne et effacer toute son histoire et culture, pour faire place à une ville "que l'on trouve partout" , ce qui représenterait également la fin du quartier de Chinatown, célèbre pour ses magasins .
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